Qu'est-ce qu'une tumeur ?
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Une tumeur est un ensemble hétérogène de cellules dont 1 à 5% ont un phénotype de cellules souches cancéreuses. Ces cellules assurent la survie de la tumeur et doivent donc faire l’objet de thérapies spécifiques (Kaur et al., 2018). Elles sont capables de migrer et d’envahir les tissus environnants et de former des métastases à distance de l’organe où s’est développé la tumeur primaire. Elles sont responsables de la génération des cellules qui forment la masse de la tumeur : les cellules progénitrices qui elles-mêmes pourront intégrer un cycle de différenciation, lequel sera souvent incomplet (‣ Figure 1).
À l’instar des cellules normales, les cellules tumorales n’ont pas de phénotype figé (da Silva-Diz et al., 2018). Cela signifie qu’une cellule progénitrice, par exemple, pourrait redevenir une cellule souche si la tumeur avait un besoin accru de cellules souches
(‣ Figure 2).
Afin d’éradiquer les tumeurs, il est donc crucial de cibler l’ensemble des cellules tumorales. Or, la grande majorité des thérapies actuelles ciblent principalement les cellules en prolifération, c’est-à-dire les cellules progénitrices. C’est le cas de la chimiothérapie ou des thérapies ciblant les mécanismes assurant la prolifération cellulaire (‣ Figure 3).
En outre, la croissance d’une tumeur nécessite la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (néo-angiogenèse), afin de fournir
aux cellules tumorales les facteurs de croissance et l’oxygène nécessaires à leur survie et à leur prolifération. Les cellules souches cancéreuses peuvent survivre dans des conditions environnementales qui seraient défavorables pour d’autres types cellulaires, comme l’hypoxie ou l’absence de facteurs de croissance. Elles peuvent également résister aux traitements par chimiothérapie en utilisant des mécanismes intracellulaires capables d’exclure les molécules de chimiothérapie de la cellule (Batlle et Clevers, 2017).
Le lien entre la progastrine et le cancer est connu depuis plus de 30 ans. La progastrine est impliquée dans la plupart des fonctions biologiques assurant l’existence de la tumeur : prolifération, survie des cellules souches cancéreuses en normoxie et hypoxie, migration et invasion cellulaires, angiogenèse et mécanismes intracellulaires responsables des différentes propriétés des cellules tumorales
(‣ Figure 4).